Devenez prêtres !


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lundi 8 avril 2024
Diocèse de Martinique

D’après saint Jean-Bosco (1815-1888), grand éducateur de jeunes, un garçon chrétien sur trois serait appelé par Dieu à devenir prêtre. Nous sommes loin du compte. La question n’est pas de savoir si « nous manquons de prêtres », la question est de savoir s’il n’y a pas des centaines de jeunes gens aujourd’hui et des milliers d’hommes hier qui ratent ou ont « raté leur vocation »

Aujourd’hui ne ferme pas ton coeur et écoute la voix du Seigneur ! ». D’après saint Jean-Bosco (1815-1888), grand éducateur de jeunes, un garçon chrétien sur trois serait appelé par Dieu à devenir prêtre. Nous sommes loin du compte. La question n’est pas de savoir si « nous manquons de prêtres », la question est de savoir s’il n’y a pas des centaines de jeunes gens aujourd’hui et des milliers d’hommes hier qui ratent ou ont « raté leur vocation ». C’est à- dire qui n’ont pas entendu l’appel, ou, pire, qui l’ont entendu mais qui n’ont pas répondu.

Ne pas répondre à l’appel de Dieu est un acte grave. On peut y gâcher sa vie. Des hommes dans ce cas témoignent que rien ne fait disparaître le regret et une certaine tristesse de n’avoir pas eu le courage de suivre l’appel du Père : ni une tendre épouse, de charmants enfants et une carrière réussie, ni une boulimie de travail, de générosité, d’engagements religieux ou socio-politiques, ni, non plus, le déni ou la fuite dans la débauche ou dans des sociétés philosophiques… Il reste toujours un petit goût amer.

Souvenons-nous du jeune homme riche qui, incapable de tout quitter pour Jésus, s’en va tout triste. Souvenons-nous du sage grand frère du fils prodigue qui refuse l’invitation de son Père et reste seul dans les ténèbres. Souvenons-nous de l’exil d’Israël lorsqu’il n’a plus écouté la voix du Seigneur… Ce n’est ni une menace ni une punition, mais une conséquence que beaucoup oublient : dire « non » ou ignorer l’appel du Père, prétendre que nous avons un autre projet de vie, moins exigeant et plus raisonnable, est une faute. Ce n’est pas sans conséquence dans la vie d’un être humain quel qu’il soit… et en particulier ceux que Jésus appelle personnellement à « tout quitter pour le suivre » (Mc 10,28).

Aujourd’hui, il y a des raisons multiples pour lesquelles les enfants et les jeunes hommes appelés passent à côté du projet de Dieu :

• Les familles catholiques se taisent. Elles ont fait peu d’enfants et ont peur de « perdre » un fils ;

• Les communautés catholiques (clergé et fidèles) ne sont pas appelantes et ne montrent pas toujours un visage conforme à l’Evangile ;

• L’exclusion progressive des garçons du service de l’Eglise et du service de l’autel, par la présence prépondérante des « dames », le retrait des prêtres et des hommes dans l’accompagnement des jeunes ;

• La crise des abus qui ternit l’image du clergé et fait soupçonner les candidats au sacerdoce. L’Accusateur a réussi à nous faire croire que le célibat cachait des pratiques coupables ;

• Les attaques du monde (ambition, sexe, séductions, blessures…) ultraviolentes contre les jeunes.

Tous ces obstacles ne sont rien face à la Volonté de Dieu qui t'appelle ! Quelle incroyable splendeur pour un homme pécheur, un « pauvre type », d’être appelé à suivre le Christ pour enseigner, guider et sanctifier son Peuple ! La peur du célibat et d’avoir à tout abandonner pour Jésus n’est pas un obstacle. Au contraire, elle réclame un grand courage et rend l’appel au sacerdoce unique, authentique, « stylé » et surnaturel ! « Si nous n’avions pas de prêtre, nous n’aurions pas Notre Seigneur : Qui l’a mis dans le tabernacle ? Qui nourrit notre âme pour lui donner la force ? Qui la préparera à paraître devant Dieu une dernière fois par le sang de Jésus-Christ ? Et si cette âme vient à mourir à cause du péché, qui la ressuscitera, qui lui rendra le calme et la paix ? Le prêtre, toujours le prêtre. Après Dieu, le prêtre c’est tout. Le prêtre ne se comprendra bien que dans le ciel ». (Saint Curé d'Ars)

Au fait, si tu es un garçon et que tu as lu cette page jusqu’à la fin, pose-toi la question ! Deviens prêtre ! Suis Jésus, sauve le monde et sers l’Eglise : ainsi commence la fraternité ! 

+ Fr David Macaire, Archevêque de Saint-Pierre et Fort-de-France ■

Aujourd’hui ne ferme pas ton coeur et écoute la voix du Seigneur ! ». D’après saint Jean-Bosco (1815-1888), grand éducateur de jeunes, un garçon chrétien sur trois serait appelé par Dieu à devenir prêtre. Nous sommes loin du compte. La question n’est pas de savoir si « nous manquons de prêtres », la question est de savoir s’il n’y a pas des centaines de jeunes gens aujourd’hui et des milliers d’hommes hier qui ratent ou ont « raté leur vocation ». C’est à- dire qui n’ont pas entendu l’appel, ou, pire, qui l’ont entendu mais qui n’ont pas répondu.

Ne pas répondre à l’appel de Dieu est un acte grave. On peut y gâcher sa vie. Des hommes dans ce cas témoignent que rien ne fait disparaître le regret et une certaine tristesse de n’avoir pas eu le courage de suivre l’appel du Père : ni une tendre épouse, de charmants enfants et une carrière réussie, ni une boulimie de travail, de générosité, d’engagements religieux ou socio-politiques, ni, non plus, le déni ou la fuite dans la débauche ou dans des sociétés philosophiques… Il reste toujours un petit goût amer.

Souvenons-nous du jeune homme riche qui, incapable de tout quitter pour Jésus, s’en va tout triste. Souvenons-nous du sage grand frère du fils prodigue qui refuse l’invitation de son Père et reste seul dans les ténèbres. Souvenons-nous de l’exil d’Israël lorsqu’il n’a plus écouté la voix du Seigneur… Ce n’est ni une menace ni une punition, mais une conséquence que beaucoup oublient : dire « non » ou ignorer l’appel du Père, prétendre que nous avons un autre projet de vie, moins exigeant et plus raisonnable, est une faute. Ce n’est pas sans conséquence dans la vie d’un être humain quel qu’il soit… et en particulier ceux que Jésus appelle personnellement à « tout quitter pour le suivre » (Mc 10,28).

Aujourd’hui, il y a des raisons multiples pour lesquelles les enfants et les jeunes hommes appelés passent à côté du projet de Dieu :

• Les familles catholiques se taisent. Elles ont fait peu d’enfants et ont peur de « perdre » un fils ;

• Les communautés catholiques (clergé et fidèles) ne sont pas appelantes et ne montrent pas toujours un visage conforme à l’Evangile ;

• L’exclusion progressive des garçons du service de l’Eglise et du service de l’autel, par la présence prépondérante des « dames », le retrait des prêtres et des hommes dans l’accompagnement des jeunes ;

• La crise des abus qui ternit l’image du clergé et fait soupçonner les candidats au sacerdoce. L’Accusateur a réussi à nous faire croire que le célibat cachait des pratiques coupables ;

• Les attaques du monde (ambition, sexe, séductions, blessures…) ultraviolentes contre les jeunes.

Tous ces obstacles ne sont rien face à la Volonté de Dieu qui t'appelle ! Quelle incroyable splendeur pour un homme pécheur, un « pauvre type », d’être appelé à suivre le Christ pour enseigner, guider et sanctifier son Peuple ! La peur du célibat et d’avoir à tout abandonner pour Jésus n’est pas un obstacle. Au contraire, elle réclame un grand courage et rend l’appel au sacerdoce unique, authentique, « stylé » et surnaturel ! « Si nous n’avions pas de prêtre, nous n’aurions pas Notre Seigneur : Qui l’a mis dans le tabernacle ? Qui nourrit notre âme pour lui donner la force ? Qui la préparera à paraître devant Dieu une dernière fois par le sang de Jésus-Christ ? Et si cette âme vient à mourir à cause du péché, qui la ressuscitera, qui lui rendra le calme et la paix ? Le prêtre, toujours le prêtre. Après Dieu, le prêtre c’est tout. Le prêtre ne se comprendra bien que dans le ciel ». (Saint Curé d'Ars)

Au fait, si tu es un garçon et que tu as lu cette page jusqu’à la fin, pose-toi la question ! Deviens prêtre ! Suis Jésus, sauve le monde et sers l’Eglise : ainsi commence la fraternité ! 

+ Fr David Macaire, Archevêque de Saint-Pierre et Fort-de-France ■